mardi 2 août 2011


delia/bob dylan, newcastle 2000/blind willie mc tell, georgia 1930

1 commentaire:

debout a dit…

Delia, o Delia !
Jeune homme encore, j'avais découvert cette chanson sur un disque Transatlantic de Stefan Grossman, plus tard j'écoutais David Bromberg l'interpréter sur son premier album. Johnny Cash enregistrera Delia's gone sur le premier volume de ses American Recordings, son chant du cygne ; et il en existe des dizaines d'autres versions. Mais en existerait-il des milliers, des millions, voire le nombre le plus fou, chaque fois qu'elle est rejouée, le drame se remet en place inexorablement déroulé sur cette boucle d'accords que cadencent les cordes graves de la guitare en une marche syncopée. Et, chaque fois, quand les cordes se taisent, Delia meurt. Woody Guthrie disait haut et fort qu'une guitare pouvait tuer, notamment des fascistes. Cette chanson me trouble toujours autant, pour tout cela sans doute, pour ce qu'on y entend, non sans plaisir, l'instrument du crime. C'est une de ces chansons plus que parfaites comme il en existe parfois. Enfin, peut être.


" invraisemblable ou pas, crois-moi, c'est la vérité -et il n'y en a pas deux ..."