dimanche 5 décembre 2010

mes années rebelles (1)/jimmy

….elles sont loin les splendides errances de ma jeunesse d’idiot professionnel : quatre ans pour passer le bac (il y en avait deux à l’époque … ce qui n’était pas une raison pour devenir du jour au lendemain un crétin patenté) … entre quinze et dix-huit ans, je préférais glander avec richard ou jimmy, mes copains de la BRJL (bande rebelle de julien lacroix), plus rapides que moi à l'art de piquer leur sac aux bourgeoises péroxydées, … … jimmy, c’était un titi parisien, un voyou de la plus belle espèce qui se comparait volontiers au jeune belmondo (lui aussi avait fait de la boxe), mais pour parler vrai, jimmy avait autant de quasimodo que du héros gracieux et insouciant d’à bout de souffle … son année la plus flamboyante, à jimmy, si je me rappelle bien, c'était 1957 ... j'avais à peine quatorze ans, il devait en avoir dix-huit, visage déjà marqué ... le visage d'un blues de louisiane, miaulé férocement par le fondateur de la swamp music, lightnin' slim
1957/love me mama/i'm a rolling stone/lightnin' slim(two sides of excello single)
... il était tout petit, jimmy … je pense que c'était un vrai kabyle, mais, petit ou pas, il avait de ces coups de tête à vous éclater les arcades sourcilières (et plus si affinités) … jimmy a disparu, aux dernières nouvelles on l’avait renvoyé en algérie alors qu’il n’y avait aucune attache et ne parlait même pas la langue … faudrait que je me mette à sa recherche un jour ... mais la seule adresse que je lui connaissais, le bar de son frère dans un petit passage pavé entre ménilmontant et couronnes, a l'air d'avoir été détruit ... se mettre à sa recherche, tant d'années plus tard, ça ressemblerait à quoi?

Aucun commentaire:


" invraisemblable ou pas, crois-moi, c'est la vérité -et il n'y en a pas deux ..."