mercredi 14 janvier 2009

ode to billie lee (from bob dylan with love)

le petit bob s'est imbibé de tout ce qu'il entendait: de little richard à hank williams, d'emmett miller à charles aznavour, des everly brothers à billy lee riley...

billy lee riley/repossession blues (1958)
bob dylan/repossession blues,1978,RUNDOWN STUDIOS),


ODE TO BILLY LEE

Cette chanson-là en vaut mille. Par ses paroles, sa musique poisseuse, son incroyable actualité: écouter, réécouter Reposession blues, et regardez le film qui défile dans votre tête : on est en 2009 dans le Sud dévasté, ou la Nouvelle Orléans qui ne se remet pas. Reposession blues est pourtant sorti chez Sun il y a….. un demi-siècle. Well, i ain't got no money, chante le jeune homme à l’accent Arkansas/Mississippi, à la voix de délinquant pré-Elvis,
I'm gonna lose everything i own. En bon français, ça donne : Je n’ai pas d’argent/Je vais perdre tout ce que j’ai . Crise économique, typhons, ouragans, cyclone, tout se précipite dans ces mots simplement désespérés. Well, i ain't got no money/I'm gonna lose everything i own/You know a man was coming out this morning/Wanna reposess my home. Les images s’accélèrent : Un homme est venu ce matin/Il veut reprendre ma maison. On passe en un montage sec, un flash furieux, des Raisins de la colère revus par John Ford aux milliers de nouveaux pauvres qui squattent la rue, qui ont tout perdu: travail, maison, dignité.
Qui a écrit ça ? Qui chante ça ? Retenez son nom, bientôt le monde le connaîtra par cœur. Il s’appelle Billy Lee Riley. Sa célébrité tardive, il la doit à un homme, un seul, un certain Bob Dylan qui lui voue depuis toujours une admiration sans borne. Un beau jour de 1978, dans les Rundown Studios, le jeune Bob (il n’a que 38 ans après tout) enregistre des demos pour une nouvelle étape de son Never Ending Tour, celle où il tournera avec l’aide de Larry Ratso Sloman, son génial Renaldo and Clara. Parmi ces maquettes, une version poisseuse, plombée, fiévreuse de Reposession Blues de son héros de jeunesse, Billy Lee Riley (Bear Family a publié en double CD l’intégrale de ses enregistrements Sun, dont une moitié de superbes inédits).
Well, they took my television/Now they're coming for my radio/Well, they took my television/Now they're coming for my radio (Ils m’ont pris la télé/ Ils viennent me prendre la radio),
They don't like the way i'm doing/They say i pay my bills too slow (Ils n’aiment pas mon mode de vie/Ils disent que je paie mes factures trop lentement). Dans le remake de Dylan, les vingt ans qui séparent de l’original Sun ont alourdi la dette, symbolique, réelle, terrible, une dette de sang et de larmes, d’un poids d’apocalypse, un poids dylanien, un poids biblique.
I paid twenty dollars down/I bought a new Chevrolet bel air/I paid twenty dollars down (J’ai avancé vingt dollars/Je me suis payé une Chevrolet Bel Air), I bought a new Chevrolet Bel Air/Was a man he came out and got it/And now i got to walk everywhere (Un type est venu, il l’a prise/Et maintenant je n’ai plus qu’à marcher). Ecoutez les deux versions, le rockabilly noir du petit blanc illettré des plantations de coton, Billy Lee Riley, le Steinbeck-boogie de Dylan, et dansez, dansez, dansez (tout ça est sur skorecki.blogspot.com, avec des tonnes de sinatra, de nilsson, de blues noir, de dylan juif …)
A plus de 70 ans, Billy Lee recommence à chanter sur scène ses tubes les plus connus (Red Hot, Flying Saucer Rock And Roll). Regardez le à l’harmonica avec l’orchestre de Slim Harpo, il est carrément swampy. Certains soirs, Dylan traîne backstage. Ce qu’ils se disent? Vous voulez savoir ?Repasse moi la bouteille de moonshine, mec, i wanna get stoned. Comment je le sais? J’y étais
(paru dans le dernier ROLLING STONE)

mardi 13 janvier 2009

MOURIR A LIBERATION?

Je ne suis pas le mieux placé pour parler de Libération, ni de la crise qui l’agite. En même temps, vu mon passé (vingt-cinq ans de fidélité exclusive à Libé dont je suis parti volontairement, mais à bout de force, à bout de nerfs, voici bientôt deux ans), j’en connais assez sur le fonctionnement de la maison Libération, celle de July autant que celle de Joffrin, pour pouvoir émettre deux ou trois hypothèses, ne serait-ce que des hypothèses purement météorologiques, des hypothèses d’ambiance, sur la crise grave, une crise d’un nouveau genre, qui l’agite.

L’ambiance. Il me reste deux ou trois amis, pas plus, à Libé. Les autres sont morts (Serge Daney, Michel Cressole) ou partis (Nidam Abdi, Daniel Licht, Jean-Luc Allouche, Emmanuel Poncet …). Je ne veux pas dire par là que rester à Libé, c’est se mettre sur une position idéologique avec laquelle je serais forcément en désaccord, c’est juste un titre de presse, déboussolé, sans énergie, fatigué tout autant par la mollesse de sa direction que par le manque d’enthousiasme de ses journalistes. Disons que c’est la lâcheté ambiante qui m’a fait partir, pas l’absence d’amis dans la maison.
Si je raconte tout ça (qui n’intéresse peut-être pas grand monde) c’est pour témoigner à la première personne du peu de cas qui est fait de la vie d’une de ses journalistes, Florence Cousin, qu’on tente de déstabiliser et de renvoyer brutalement du journal où elle travaille depuis plus de vingt ans, avec deux mois de salaire pour tout dédommagement, sous prétexte qu’elle serait "incompétente". On aurait pu s’en rendre compte plus tôt. Florence Cousin est actuellement secrétaire de rédaction à Libération, elle y a occupé sept ou huit postes différents par le passé. Elle sort d’une longue et grave maladie. Elle a entamé depuis mardi 10 février, dans le hall du journal, une grève de la faim.
Faut-il mourir pour son journal ? Faut-il mourir pour Libération?
Florence cousin fait partie du petit peuple de Libé, les obscurs, les faibles, ceux dont on ne remarque l'absence qu'une fois qu'ils sont partis pour de bon. C'est l'une de ces deux ou trois personnes dont je disais en ouverture de ce texte que ce sont encore pour moi "des amis". Sans doute pour cette raison aussi peut-on penser que je ne suis pas le mieux placé pour la défendre. Doit-on se taire pour autant quand un ami souffre, quand il souffre injustement? Doit-on se taire quand ces souffrances, on les partage, on les comprend un peu, on les a un peu soi-même vécues (j'ai été viré manu militari de Libé, un mois avant ma date officielle de départ volontaire, avec une violence et un sadisme rares)? C'est pourquoi j'ai décidé, même si je ne suis pas la personne la mieux placée pour parler du peu de cas qui est fait de la vie de Florence Cousin, de parler quand même. Avec des mots peut-être excessifs, excusez-moi, ce sont les miens, je n'en ai pas tant que ça. Ecrire pendant quarante ans aux Cahiers du cinéma ou à Libé vous donne un peu de vocabulaire, mais pas ce vocabulaire là. Que Libération se mette ou non en grève -pour protester du peu de cas qui est fait du sort de l'une de ses employées, mais aussi et surtout pour s'indigner légitimement de certaines nouvelles inégalités salariales, insupportables en temps de crise- ne me regarde pas. Je prie juste pour la vie de Florence. Elle en sera jeudi à sa dixième journée de grève de la faim. Elle est digne, courageuse. Mais la lassitude profonde, la fatigue réelle, se font évidemment sentir. Un peu de décence, un peu de justice, un peu de compassion, un peu de pitié, messieurs de Libé, serait tout à votre honneur. J'ai la faiblesse de n'attendre rien d'autre de vous.

quand libération interdit aux medias l'entrée au journal ...

terrorisés par la peur de perdre le combat que leur livre fièrement et désespéremént florence cousin, les dirigeants de libération semblent bel et bien avoir décidé d'interdire le journal au monde extérieur ... de peur que des reportages trop réalistes ne viennent entâcher l'image que joffrin et ses sbires tentent de communiquer au monde extérieur, avec l'appui actif de la section CGT extérieure au journal, pressée elle aussi de "liquider vite fait" le cas florence cousin.
non seulement on la harcèle de partout, nuit et jour, en lui reprochant d'être une tâche, une plaie ouverte qui fait mauvais effet au journal, et pire encore à l'extérieur du journal mais la panique aidant, la kyrielle de petits chefs rageurs (chloé nicholas, didier pourquery, françois sergent, et bien sûr l'invisible joffrin, qui ne se montre plus qu'aux AG, bien déterminé à gagner son combat contre la pauvre florence cousin par KO) semble décidée à murer véritablement le journal contre le monde extérieur: qui entre doit montrer patte blanche .....pour la première fois de son histoire, libération filtre les entrées ... et si la télévision venait faire un reportage sur florence, hein, que se passerait-il?

DYLAN, éléments de généalogie


blind willie mctell/bob dylan/delia

blind willie mctell/bob dylan/broke down engine
elvis presley/bob dylan/tomorrow night

tomorrow night/bob dylan, live, japon (15 février 1994)

frank hutchison,
blind willie mctell/bob dylan/broke down engine
bob dylan/elvis presley/tomorrow night

elvis presley/tomorrow night (great overdubbed version recorded 11 years later, in 1965)


bob dylan/frank hutchison (great white bluesman)/stack'o lee
mississippi john hurt/bob dylan/frankie and albert

bo carter
(et les mississippi sheiks) /bob dylan/corinna corinna
henry thomas
(le poète du texas folk des années vingt)/bob dylan/honey just allow me one more chance
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four or five superb versions of POSITIVELY 4th STREET, la plus belle étant l'australienne (sydney, 1966)

positively 4th street est l'une des rares chansons méchantes de dylan, un type pas spécialemement gentil  -ni avec lui-même, ni avec les autres-  ce qui a fait dire qu'en fait, l'objet de la chanson, le sujet plutôt, était lui-même (positively 4th street, c'est aussi le titre du meilleur livre sur les débuts de dylan, et du quatuor fondateur: dylan, joan baez, dick farina (son vrai role model, le seul type dont il ait jamais été jaloux) et mimi farina, la soeur de joan baez, belle comme le jour, dont dylan était positivement amoureux)

bob dylan/positively 4th street (original 45 rpm version, 1965)

décidément, l'australie réussit à dylan ... après les fabuleux bootlegs de melbourne (1966) que j'ai tous postés sur youtube (et certains sur ce blog), voici un trésor caché enregistré un soir de défonce à sydney ...
bob dylan/positively 4th street (sydney, 1966)


bob dylan/positively 4th street (hambourg, 1991)

bob dylan/positively 4th street (prince's trust, 1996)

POST SCRIPTUM: most recent slow version
bob dylan/positively 4th street (slowest weeping/jewish version, liverpool, 1996)

bursa, turquie (1939-1960)

je déteste aznavour depuis toujours (me, i'm a bécaud man), mais là, il m'a bluffé, le con

charles aznavour/she/yesterday when i was young

quand libération se mure dans ses murs

il y avait jusqu'à peu à libé une tradition d'ouverture, d'hospitalité minimale: pouvaient y revenir en particulier "les anciens", venus dire bonjour à un vieux copain ... maintenant on ne peut même plus, A L'ACCUEIL, venir embrasser une amie ...
juste pour rappeler que hier,  mardi, j'ai été hors du hall de libération où je venais soutenir florence, sans droit d'y revenir: c'est illégal mais les deux sbires qui m'ont expulsé devant quelques témoins paralysés (didier pourquery et françois sergent) le faisaient littéralement à la manière des CRS de mai 68: ironique retour d'histoire que ces ex maos, au déni de toute loi démocratique, de tout usage commun, et de tout sentiment humain, se transformant en flics monolithes, représentants d'un d'ordre absolu et rigide (mais quelle société défendent-ils, quel est cet état li, cette ville libé, qu'ils encadrent ainsi?), un ordre qu'ils ont si longtemps combattus ...
inutile de dire qu'à libé, à l'accueil, personne n'a bronché: lâcheté ambiante, angoisses diffuses, peurs sur la ville-libé, tout a contribué à ce moment précis à faire de l'équipe un ghetto de zombies apeurés ...
au fond, cette stratégie hyperviolente est surtout destinée à affaiblir florence, à la faire craquer, à l'user au plus vite ...
ne t'en fais pas florence, je reviendrai ...

thelonious monk/bing crosby........just a gigolo


thelonious monk (piano solo)/just a gigolo (1961)

bing crosby/just a gigolo (1931)

just a gigolo ..... bonus


irene bordoni/betty boop/max fleischer/just a gigolo (1932)

new dylan cd to come out in five weeks ...

ROLLING STONE publiera dans un mois un  "spécial dylan" pour coïncider avec le nouvel album, dix chansons inédites, qui bouclera la trilogie commencée avec "love and theft" et modern times
il n'y a pas si longtemps, dylan savait encore chanter SA version de  all along the watchtower  (celle de john wesley harding, 1969), et pas ce piteux boogie rock mollement adapté de la reprise de jimi hendrix ...


all along the watchtower/mick taylor, guitar/it's all over now, baby blue (bob dylan, one night in hamburg, 1984)

original version of sad eyed lady of the lowlands, denver tapes, 13 mars 1966

DENVER TAPES

bob dylan/sad eyed lady of the lowlands
c'est dans cette première ébauche de sad eyed lady of the lowlands que s'écoute le vrai dylan, celui du mercury sound des disques sun qu'il tentait vainement de reproduire...
écouter soigneusement les paroles du "positively van gogh" (juste en face, colonne de gauche), enregistré aussi en 1966, dans cette même chambre d'hôtel où beaucup de choses sans doute trop électriques se jouèrent ... l'adoration qu'éprouvait dylan pour van gogh est connue ...mais si la chanson est belle, crypto-poétique, et tout et tout, elle renvoie surtout à la soeur du peintre ... une certaine johanna


bob dylan/seems like a freeze out (visions of johanna)
écouter cette première version de "visions of johanna", où dylan dit:
"he examines the nightingale's code, still written/on the fish truck that loads, my conscience explodes...
soit quelques mots effacés de la version définitive (la fameuse variation sur le "nightingale's code", le code de l'hirondelle)
sur lesquels des milliers de pages ont été écrites, évidemment en vain .....
ne pas oublier les peintures de dylan, ses pochettes de disques, ses expositions: serait-il peintre? serait-il le frère de johanna gezina van gogh, ou son fils? ... ou quoi?
DENVER TAPES (suite)

bob dylan/denver tapes (suite)/if you want my love (1966)
attention, la chanson ne commence vraiment qu'après 1 minute .....

postively van gogh

"Wait, the tune is gonna come, man. "
When I'd ask why the painting was deadly
Nobody could pick up my sign
'Cept for the cook, she was always friendly
But she'd only ask, "What's on your mind?"
She'd say that especially when it was raining
I'd say "Oh, I don't know"
But then she'd press and I'd say, "You see that painting?
Do you think it's been done by Van Gogh
The cook she said call her Maria
She'd always point for the same boy to come forth
Saying, "He trades cattle, it's his own idea
And he also makes trips to the North
Have you ever seen his naked calf bleed?"

I'd say, "Oh no, why does it show?"

And she'd whisper in my ear that he's a half-breed
And I'd say, "Fine, but can he paint like Van Gogh?"
I can't remember his name he never gave it
But I always figured he could go home
etc, etc
...
...
....
....
EXTRA DENVER TAPES
DENVER TAPES/don't tell him

EXTRA BONUS (l'un des tout premiers enregistrements du jeune dylan)
the minnesota tapes (1961)

bob dylan/wild mountain thyme (minnesota, 1961)

GILLES TORJMAN PARLE DE FLORENCE COUSIN (texte écrit le dimanche 15/02/09)

Aujourd’hui dimanche, je suis allé voir Florence Cousin dans le Hall de Libération. Pourquoi dans le hall ? Parce qu’elle y mène depuis une semaine une grève de la faim. C’est une réponse extrême à une situation plus extrême encore. Les nouveaux managers de Libération ont en effet décidé de la licencier pour « incompétence » et « faute réelle ». D’autres ont déjà fait remarquer qu’une direction qui met 25 ans à s’émouvoir de l’incompétence supposée d’un salarié ne prouve que sa grande rétactivité — c’est une compétence appréciée lorsqu’on prétend diriger un quotidien d’informations.

Je n’ai jamais travaillé avec Florence Cousin, et donc ne peut porter aucun jugement sur ses compétences professionnelles. Je peux juste dire que, pour partager une expérience de la Presse aussi ancienne que celle de Florence, j’ai croisé un nombre extravagant de bras cassés, d’incapables notoires, de compromis protégés, de faux rebelles appointés qui, eux ne se sont jamais fait virer de nulle part. Au contraire, c’était bien leur docilité baveuse qui leur permettait de choisir leur laisse, quand le temps de changer de maître leur était venu.
En d’autres temps, on aurait trouvé comique qu’un journal qui a si longtemps donné des leçons de morale gauchiste à la terre entière se comporte désormais comme une entreprise ordinaire. Mais l’histoire de Florence Cousin ne nous fait pas rire. On peut y lire, en négatif, toute la conformité au pire de la société française acceptée par les plus virulents de ses contempteurs apparents : de la violence, de la morgue, du cynisme ; une immense lâcheté. De ce journal que nous sommes nombreux à ne plus acheter par découragement face à sa médiocrité décomplexée et désormais revendiquée comme une valeur positive, on n’attendait pas grand-chose. Mais seulement qu’il respecte le droit du travail ou, qu’à tout le moins, il s’abstienne d’en fouler au pied les plus élémentaires principes.

Nous soutenons Florence Cousin ; nous continuerons à aller la visiter, et à dénoncer la situation inique qui lui est faite pour de fallacieuses raisons, jusqu’à ce qu’on lui rende justice•

Gilles Tordjman

une lettre de daniel licht, ex journaliste à libération, sur l'état REEL de cet ex journal ... à méditer

cher cinémaniaque, merci pour l'attention prêtée...san antonio à peine, post celinien, pas le talent, le pitch? libé est la pire des entreprises que j'ai connues, une secte qui se fait passer pour une famille, un pseudo kibboutz où les privilèges sont versaillais, pas d'âme, pas d'humanité, ignoble machine à broyer, gestion de type république bananière, mafia parisienne en veine de sicilianisation, rien à attendre, décrédibilise toute démarche individuelle, à mettre en bière d'urgence pour régaler les vermines, une anomalie historique pour houdini qui ferait disparaître cet oiseau de proie qui joue les colombes...la morale gît dans l'extrait de ton film, lors de l'interpellation de semo par ta répartie "et toi tu n'as même pas de l------":Tout est dit:un journal qui n'a pas de lecteurs (pour l'anecdote filipis s'est retrouvé au gnouf pour avoir rangé les convocs direct à la poubelle----comme cela s'est toujours fait----on préfère se torcher avec les dr de rép; et payer des amendes exorbitantes , mais pour le personnel, zob!) suite à des décennies de présomptueux mépris ne mérite pas d'exister-------- et alors? l'artillerie du code du droit du travail, le feu d'artifice corse, ou le coup de boule (au propre et au figuré, car, et c'est un aronien kissingerophile qui te le confie, il y a des limites à l'art du compromis: sinon, ce n'est plus du judéo, c'est de la carpette-----)aux gnomes qui le méritent------bref, mieux vaut être un prince pendant une heure qu'un schmock toute sa vie------tu es plus sensible à l'injustice et l'hypocrisie, je le suis davantage à la bêtise, c'est égal, à nous deux nous réalisons une belle paire d'hérétiques----"il est des gens qui parviennent très vite à vivre, avec tout ce que cela suppose:je leur trouve une certaine vulgarité"("progrès en amour assez lents" de jean paulhan)-------zay gizind, bien à toi, je t'embrasse et pense à toi affectueusement, dl-

" invraisemblable ou pas, crois-moi, c'est la vérité -et il n'y en a pas deux ..."